Cyclisme : Jean-Yves Burlot toujours dans la bonne échappée !!!

Depuis ses débuts à l'âge de 18 ans dans sa belle campagne du Méné du côté du Gouray, Jean-Yves Burlot a usé quelques cuissards, épinglé de nombreux dossards et réalisé de temps en temps le geste céleste de la victoire. Tout est resté ancré dans une mémoire intacte quelques décennies plus tard en évoquant à 70 ans ses amours pour la petite reine, car par là-bas en tant que fils de paysan, les travaux des champs devenaient prioritaires. Pas question d'aller s'amuser sur un vélo à avaler des kilomètres, alors rongeant son frein aux commandes des engins agricoles, le jeune Burlot attendait l'ouverture patiemment jusqu'au jour où il pris sa première licence au Stade lamballais cycliste : « C'est ma grand-mère qui m'a payé mon premier vélo, un ancien au pro André Ruffet, il était bien trop grand mais à l'époque nous nous adaptions à tout. Aujourd'hui les jeunes ne connaissent pas leur bonheur en bénéficiant des dernières nouveautés, d'entraîneurs avisés qui leur fournissent des conditions idéales pour s'exprimer. »

 Au cœur du peloton

Sans regarder de trop dans le rétroviseur, juste une petite pointe de nostalgie tout à fait légitime pour ce coureur cycliste qui a su entretenir une amitié sans faille avec ses partenaires et adversaires de l'époque : «  Nous étions une sacré bande de copains à se tirer la bourre sur les routes dans les courses de clocher, de véritables kermesses qui drainaient un monde fou. Alors interdit d'être derrière, je m'attachais toujours à prendre la bonne échappée devant le paternel qui m'emmenait pour faire la fête avec les amis. » Aujourd'hui Jean-Yves Burlot poursuit après avoir été licencié au CC Moncontour puis à l'ES Chatou dans la région parisienne où il était facteur, et maintenant il accompagne son fils Jacques et son petit fils Samuel à l'U C Briochine. A respectivement 44 ans et 17 ans ils assurent la relève d'une famille vacciner par un rayon de vélo depuis plus de cinquante ans en transmettant cette passion communicative : « Cette troisième génération n'a pas fini de nous étonner car elle ne manque pas de potentielle. Les jumeaux de Mickaël et d'Anne-Sophie Michot, mon gendre et ma fille, sont bien décidés à débuter à l'âge de 14 ans. » Le patriarche est aux anges, l'organisateur de l'Étoile de Tressignaux a de beaux jours devant lui !.

Jean-Bernard Mest - Article paru dans Le télégramme du mardi 8 mai 2018 en page " Saint-Brieuc Sports "