Que sont-ils devenus ? Alain Fiaut le hockeyeur virevoltant

A 50 ans Alain Fiaut a tiré un grand trait sur sa carrière sportive débuté à l’âge 6 ans à la section patins à roulettes du COB, un club qu’il a fréquenté jusqu’en 1974 pour signer par la suite au RAC pour s’adonner aux courses et au rink hockey. Originaire de Pontivy où il a vécu un an avant de rejoindre Saint Brieuc, le futur meneur de jeu s’est forgé un palmarès élogieux au fil de ses sélections en équipe de France et dans ses clubs respectifs qui lui ont apporté de nombreuses satisfactions. Des titres de champion de Bretagne et de France individuellement jusqu’à l’âge de 13 ans pour s’adonner à fond par la suite au rink hockey, un sport qui l’a hissé au plus niveau en participant au championnat du monde au Brésil : « J’ai joué trois en équipe de France chez les jeunes et chez les seniors obtenu une cinquantaine de sélections en tant que milieu de terrain entre 20 et 26 ans. Une belle époque où nous nous classions dans le top 5 européen chaque saison dans une belle aventure humaine vécue par de véritables amateurs. »

Un but contre l’Espagne

Des matches il en a livré avec cette hargne naturelle qui le caractérise car Alain Fiaut ne s’en laisse pas compter crosse à la main, toujours attiré par le but adverse en fournissant aussi à ses équipiers des palets souvent décisifs : « Il est important de privilégier le collectif mais dans ce sport les actions sont tellement vives qu’il faut toujours anticiper. En prenant des décisions instantanées qui permettent de déstabiliser l’adversaire pour scorer. » Ses yeux s’illuminent quand il évoque ses buts marqués, il se souvient de celui inscrit face à l’Espagne au Portugal : « J’ouvre le score dans une ambiance indescriptible avec des locaux qui nous encourageaient à tout rompre, pendant quelques secondes j’ai été le héros du match ... Après ce fut plus compliqué face à la nation la plus forte du moment sur le plan mondial. » Il reste lucide par rapport à sa carrière sportive exceptionnelle qu’il a clôturé en tant qu’entraineur en faisant monter Ploufragan de division nationale 3 à l’élite fédérale puis idem au RAC où il est revenu en occupant également un rôle de cadre technique à la Ligue de Bretagne. Depuis sept ans il a laissé le rink hockey de côté en étant fier d’avoir aidé de nombreux jeunes à s’épanouir dans ce sport et d’avoir côtoyé au club de Carhaix un garçon comme Hervé Lucas, qui à ses yeux avait le profil type du joueur parfait.

Jean-Bernard Mest