Moto-cross :Dédé Frétay dans le sillage des pilotes !!!

Publié le par Jean Bernard Mest

Tout le monde le connaît en Bretagne et ailleurs aussi car André Frétay plus connu sous le patronyme de Dédé le baroudeur ne laisse personne indifférent dans son parcours chaotique, ancien Compagnon d'Emmaüs, il a pris sa retraite le 1er septembre 2017. Alors pour fêter cette première année de grande liberté, il était ce week end à Plourin-Lès-Morlaix pour assister au championnat de Bretagne de moto-cross. Sans le souci d'être obligé de rentrer à l'heure pour l'embauche car le néo-langueusien reste très scrupuleux sur son emploi du temps même si parfois il s'égare un peu au guidon de son 50 cc : « Là pour venir à Morlaix, je suis passé par Lannion dans un itinéraire bis car je n'ai pas le droit d'emprunter la voie rapide. Il m'arrive d'être rappelé à l'ordre gentiment par la gendarmerie quand je déroge à la règle mais parfois ce n'est pas facile de respecter le code de la route. » Alors les kilomètres s'additionnent, parfois le double de prévus pour se rendre sur les épreuves, il rajoute : « Je suis parti tous les week-ends en emmenant ma toile de tente, les organisateurs me trouvent toujours une place confortable pour m'installer et m'offrent une entrée gratuite. »

5000 km par an

A 64 ans Dédé boucle sa 40ème campagne en cyclomoteur au guidon de sa Beta achetée d’occasion 1900 € l'année dernière : « Avec ma petite retraite de 700 € je dois faire très attention car mes déplacements coûtent tout de même chers avec le carburant qui augmente toujours. Mais je ne me plains pas car les pilotes restent très reconnaissants, là à Plourin-Lès-Morlaix, Romain Pape le tout nouveau champion de France MX2 m'a offert son maillot, avant c'était Vincent Corre. J'en ai maintenant 51 dans ma collection, samedi je suis à Plouasne au super-cross puis à Edern le lendemain pour midi. Du moins je l'espère car il y a bien 200 km par les petites routes départementales pour ne pas être arrêté par la maréchaussée, il me faut aussi trouver du carburant, j'emmène toujours un petit bidon en réserve avec moi. » Quelle passion chez cet homme qui force l'admiration, originaire de Vieux-Vy sur Couesnon, il s'est trouvé brutalement à la rue : « Les Compagnons d'Emmaüs m'ont bien aidé, je leur dois une fière chandelle de m'avoir remis sur mes pieds. Maintenant je retourne de temps en temps les voir pour échanger, leur raconter mes balades, la plus importante cette année sera en septembre à Gueugnon en Bourgogne, le président du club de motos m'invite à son épreuve. » Là il compte mettre deux jours, il connaît la route pour y aller tous les ans !.

Texte et photo Jean-Bernard Mest - Article paru dans Le Télégramme du jeudi 6 septembre 2018 en Locale Saint-Brieuc

Publié dans Sports mécaniques

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